Cher journal,
Aujourd’hui, j’ai décidé de te raconter mon histoire. Celle d’une fille ordinaire qui a plongé dans l’enfer de l’alcool… et qui en est revenue. Pourquoi ce récit intime devant des milliers d’inconnus ? Parce que je sais que je ne suis pas seule. Que d’autres partagent mon combat, mes doutes, mes espoirs. Alors, si tu te reconnais dans ces lignes, sache que je suis avec toi. Et que la victoire est au bout du chemin !
L’alcool, cet ami qui vous veut du mal
Tout a commencé il y a 10 ans. J’étais jeune, insouciante, avide de nouveautés. L’alcool s’est présenté comme un compagnon de jeu idéal. Celui qui m’aidait à m’amuser, à me désinhiber, à oublier mes complexes. Au début, c’était fou rire et légèreté. Puis, sans que je m’en rende compte, ce « copain sympa » est devenu un tyran. Impossible de faire la fête, de décompresser, de dormir sans lui. J’étais prise au piège.
La descente aux enfers
Cher journal, je ne te cache rien. Ces années de dépendance ont été les pires de ma vie. Blackout, gueules de bois carabinées, comportements à risque… J’ai joué avec le feu jusqu’à me brûler. J’ai perdu des amis, des opportunités, l’estime de moi-même. Je me suis réveillée un matin sans savoir comment j’étais arrivée là, la tête dans la cuvette et le cœur en miettes. C’était le point de non-retour.
L’appel à l’aide qui a tout changé
Ce jour-là, j’ai fait la chose la plus difficile et la plus courageuse de ma vie : j’ai demandé de l’aide. J’ai appelé mon frère en larmes et je lui ai dit « Je suis alcoolique. Je ne peux pas m’en sortir seule ». Rien que de l’écrire, les mains tremblent encore. Mais ce coup de fil a tout changé. Pour la première fois, je reconnaissais mon problème. Je le partageais avec un autre. C’était le début d’une nouvelle ère.
La thérapie ou l’art de se reconstruire
S’en est suivie une longue période de thérapie. Entre séances de groupe et rendez-vous individuels, j’ai appris à me connaître. J’ai exploré les raisons profondes de mon addiction : le mal-être, le manque de confiance, les blessures du passé. J’ai débusqué les émotions que je noyais dans l’alcool. Peu à peu, j’ai réappris à vivre. À ressentir, à gérer le stress, à m’amuser sans béquille chimique. Ça n’a pas été simple tous les jours. Mais chaque petite victoire renforçait ma détermination.
Les tentations du quotidien
Cher journal, ne crois pas que la route a été un long fleuve tranquille. Même après des mois d’abstinence, les tentations restaient à l’affût. Une mauvaise journée, une soirée festive, un coup de mou… L’appel de l’alcool se faisait pressant. Dans ces moments-là, ma meilleure arme était le carnet rouge. Celui où je consignais mes pensées, mes envies, mes stratégies. Écrire m’aidait à prendre du recul, à trouver des échappatoires. C’était mon bouclier anti-rechute.
Le soutien, ce précieux allié
Dans ce combat, je n’étais pas seule. Ma famille, mes amis fidèles, mon thérapeute… J’avais une véritable dream team à mes côtés ! Leur bienveillance, leur écoute, parfois leur fermeté m’ont portée dans les moments difficiles. Les groupes de parole ont aussi été une révélation. Échanger avec des personnes qui vivent la même chose, sans jugement ni tabou, c’est un carburant incroyable. On se sent compris, épaulé, inspiré. Ensemble, on est plus forts.
La renaissance, dix ans après
Aujourd’hui, cela fait 10 ans que je n’ai pas touché à un verre d’alcool. Dix ans de sobriété, de redécouvertes, de hauts et de bas. Dix ans à reconstruire une vie à mon image, avec mes forces et mes fragilités. Je sais que l’alcoolisme est une maladie chronique, qu’il me faudra rester vigilante à vie. Mais je sais aussi que je suis capable de relever ce défi. Car j’ai retrouvé le plus précieux des trésors : ma liberté.
Conclusion : un message d’espoir
Cher journal, si j’ai voulu te livrer mon histoire, c’est pour lancer un message à tous ceux qui se reconnaîtront dans ces lignes. À ceux qui luttent contre l’alcool, de près ou de loin. N’ayez pas honte, vous n’êtes pas seuls. Des milliers de gens partagent votre combat au quotidien. Et il y a de l’espoir, croyez-moi.
Alors, si vous vous sentez glisser, si l’alcool devient votre meilleur ennemi, je vous en prie : demandez de l’aide. Parlez-en à vos proches, à un professionnel, à un groupe de soutien. C’est la clé pour s’en sortir. Osez ce geste courageux vers la guérison.
Et si vous connaissez quelqu’un qui souffre d’alcoolisme, ne le laissez pas sombrer. Tendez-lui la main, offrez-lui votre écoute sans jugement. Votre soutien peut faire toute la différence.
La route sera longue, parfois sinueuse. Mais elle mène vers une vie nouvelle, vers un horizon ensoleillé. Croyez en vos ressources, en ceux qui vous entourent.
Vous êtes capables de grandes choses. La première, c’est de transformer votre histoire. De passer du statut de victime à celui de héros.
Alors, prenez la plume. Écrivez dans votre propre journal de bord. Et ouvrez un nouveau chapitre, lumineux et plein d’espoir. Car vous le valez bien !